Jeju, Corée, 10 septembre 2012 (UICN) - Des aires naturelles menacées en Afrique, aux Caraïbes et dans le Pacifique bénéficieront d'un partenariat unique entre l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), la Commission européenne et la Coopération allemande au développement (GIZ).
Le Programme de gestion de la biodiversité et des aires protégées (BIOPAMA) est une initiative du groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique financée par l'Union européenne via le Fonds européen de développement (FED). Dotée d’un fonds de 20 millions d'euros (28,1 milliards de wons sud-coréens), cette initiative a pour but de développer les capacités de conservation de la biodiversité dans les trois régions. Le BIOPAMA bénéficiera également de l'appui du Centre mondial de surveillance pour la conservation du PNUE.
Les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique abritent une riche diversité naturelle et humaine, et possèdent quelque 2,2 millions de kilomètres carrés d'aires protégées sous gestion publique, communautaire et autre. Dans ces pays sont également situés 11 des 25 points chauds de la biodiversité du monde et au moins 220 groupes autochtones distincts. La protection et l'usage durable des ressources naturelles de ces diverses régions sont toutefois menacés par un manque d'information et de capacités nécessaires pour bien les gérer.
Le BIOPAMA cherchera à relever ce défi en alignant des compétences, des outils, des formations et des informations au profit de gestionnaires de la conservation, de décideurs politiques, de communautés autochtones et locales, d’établissements de formation, d’universités et d’organisations du secteur privé. Le but visé est de parvenir à une gestion efficace des aires protégées dans ces pays tout en recueillant les bienfaits de leur utilisation. Le BIOPAMA contribuera à l'amélioration de politiques mondiales et nationales de conservation dans le cadre des trois objectifs de la Convention sur la diversité biologique : conservation, utilisation durable et partage des avantages issus de l'utilisation des ressources génétiques.
« Mieux conserver et valoriser notre biodiversité aidera à réduire la pauvreté et dégagera des avantages pour le développement local et national », déclare Grethel Aguilar, Directrice du Bureau régional de l'UICN en Mésoamérique, qui participera à la mise en œuvre du BIOPAMA dans les Caraïbes. « Par exemple, le BIOPAMA fournira aux gestionnaires d'aires protégées et aux agents de conservation dans les Caraïbes les talents, les connaissances et les réseaux dont ils auront besoin pour conserver la biodiversité, ce qui bénéficiera aux diverses communautés de la région ».
Le BIOPAMA apportera un soutien technique et des conseils aux décideurs politiques et aux organismes responsables des aires protégées, ainsi qu'à toutes les parties prenantes concernées. De plus, des observatoires de la conservation seront mis en place dans les régions pour créer des réseaux d’échange d'informations, servir de centres de formation, coordonner les politiques, et développer et mettre en œuvre des programmes de sensibilisation aux aires protégées en les adaptant aux contextes régionaux. Les centres de formation existants seront également soutenus dans le développement de leurs programmes d'études et de leurs capacités.
Le BIOPAMA se poursuivra pendant une durée initiale de quatre ans commençant en 2012. Il comporte deux volets principaux, l’un relatif aux aires protégées qui sera mis en œuvre par l'UICN et la Commission européenne, et l’autre relatif à l’accès et au partage des avantages issus de l'utilisation des ressources naturelles, dont la mise en œuvre sera assurée par l'Initiative multidonateurs pour le renforcement des capacités en matière d'accès et de partage des avantages (APA) géré par la GIZ.
Pour plus d'informations ou pour des entretiens, prière de contacter :
• Brian Thomson, Relations médias UICN, m +41 79 721 8326, email brian.thomsom@iucn.org
• Maggie Roth, Relations médias UICN, m +41 79 104 2460, email maggie.roth@iucn.org
À propos de l'UICN
L'UICN a pour mission d'aider la communauté mondiale à trouver des solutions pragmatiques aux problèmes d'environnement et de développement les plus pressants. Organisation mondiale la plus ancienne et la plus grande parmi celles qui s'occupent de l’environnement, l'UICN compte plus de 1200 membres, représentant des gouvernements et des ONG, et près de 11 000 experts volontaires dans quelque 160 pays. Ses travaux sont assurés par plus de 1000 collaborateurs dans 45 pays et par des centaines de partenaires des secteurs public et privé et de l’univers des ONG dans le monde entier.
www.iucn.org www.facebook.com/iucn.org www.twitter.com/iucn
À propos du Centre commun de recherche de la Commission européenne
La Commission européenne représente les intérêts généraux de l'UE. Elle a la responsabilité à titre principal de proposer toute nouvelle législation (au Parlement et au Conseil), d'administrer et de mettre en œuvre les politiques de l'UE, d'appliquer le droit communautaire (conjointement avec la Cour de Justice), de négocier sur l'arène internationale et de fournir une aide internationale. En tant que service scientifique interne de la CE, le Centre commun de recherche (JRC) fournit des services indépendants, fondés sur des preuves, de soutien scientifique et technique, notamment des politiques et des programmes s’appliquant au niveau global, et plus particulièrement ceux ciblés sur le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
http://ec.europa.eu/dgs/jrc/index.cfm
À propos de l’Initiative pour le renforcement des capacités APA gérée par la GIZ.
L'Initiative pour le renforcement des capacités APA vise à favoriser la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire, le transfert de technologies, le développement social, particulièrement sur le plan de l'égalité et des droits, et la conservation de la biodiversité par la mise en œuvre du Protocole de Nagoya sur l'APA et du troisième objectif de la Convention sur la diversité biologique dans son intégralité. Établie en 2006, l'Initiative pour le renforcement des capacités APA est mise en œuvre par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) et financée par les gouvernements d'Allemagne, de Norvège et du Danemark, l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie et l'Union européenne.
An initiative of the ACP Secretariat, funded by the European Union