Le prix mondial Reuters-UICN 2008 d’excellence en journalisme environnemental a été décerné à la journaliste canadienne Noémi Mercier pour son article intitulé "Nos ordinateurs empoisonnent la planète". Lors de la cérémonie de remise du prix mondial qui s'est tenue aujourd'hui à Barcelone, en Espagne, dans le cadre du Congrès mondial de la nature, la lauréate mondiale s'est vu remettre un prix de 5000 dollars.
« Nos ordinateurs empoisonnent la planète » révèle l’histoire toxique cachée derrière le recyclage de déchets de l’industrie électronique. Exportés en Inde pour un prétendu recyclage respectueux de l’environnement, les ordinateurs sont démontés dans des conditions terribles, empoisonnant des milliers de personnes ainsi que l’environnement.
Lors de la cérémonie de remise du prix mondial, Pavan Sukhdev de la Deutsche Bank et directeur de l'étude TEEB (L'économie des écosystèmes et de la biodiversité) a indiqué que ce concours mettait en relief des articles étudiant les problèmes environnementaux les plus urgents de la planète tout en proposant des solutions pour un avenir pus durable.
“A travers ce prix, Reuters et l’UICN encouragent les journalistes à informer sur les effets du changement climatique, de la perte d’espèces et d’écosystèmes ou de la pollution sur les êtres humains et la nature. Le prix encourage les médias à aborder des problèmes complexes et à susciter des réponses,” a affirmé Sukhdev.
Les six articles des lauréats régionaux de l'édition 2008 des Prix Reuters-UICN d’excellence en journalisme environnemental portaient tous sur des menaces qui pèsent sur l'environnement à l'échelle mondiale, à savoir le commerce illégal d’espèces sauvages au Vietnam ; la destruction des forêts et de la biodiversité au Mexique par la spéculation immobilière; la pollution et la surexploitation du Lac Naivasha, au Kenya, pour la floriculture ; la découverte de la nature en tant que marché et la transformations de régions dégradées du Sahel en paysages florissants.
Noémi Mercier travaille à Québec Science, le plus important magazine scientifique du Canada francophone. Elle participe aussi régulièrement à une émission scientifique télévisée sur la chaîne publique du Québec, Le code Chastenay, où elle déboulonne les mythes scientifiques.
Noémi Mercier a un diplôme de psychologie de l’Université McGill de Montréal. Avant de rejoindre Québec Science, elle a travaillé comme journaliste pour la radio publique canadienne Radio-Canada, au secrétariat de rédaction de Reuters à Montréal et comme rédactrice pour Amazon.ca à Seattle.
Créés en 1998 par la Fondation Reuters et l’UICN, les prix Reuters-UICN d’excellence en journalisme environnemental visent à sensibiliser l’opinion publique aux enjeux de l’environnement et du développement durable en encourageant l’excellence du journalisme environnemental partout dans le monde.