Contributions pour la nature : une initiative de l’UICN

Suite au mandat qui lui a été confié par les Membres en février 2021, le Secrétariat de l'UICN a commencé à développer une plateforme "Contribution for Nature". Cela permettra aux constituants de l'UICN de documenter leurs contributions prévues au Programme et, par extension, à d'autres cadres et accords de conservation tels que le Cadre mondial pour la biodiversité, l'Accord de Paris et les ODD. L'intention est de livrer une plate-forme opérationnelle d'ici la fin de 2021.

Contexte

En février 2021, les Membres de l’UICN ont approuvé le nouveau programme de l’UICN « Nature 2030 ». La section 8 du Programme prévoit le développement d’une « plateforme numérique où toutes les composantes de l’Union pourront volontairement partager leurs contributions prévues et réalisées aux objectifs d’impact, ainsi que vis-à-vis des objectifs politiques mondiaux tels que le cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 ».

Les discussions autour de cette vision remontent à plus de 10 ans et la planification est désormais en cours pour développer cette plateforme « Contributions pour la nature », afin de permettre aux composantes de l’Union, et autres acteurs non étatiques, de documenter spatialement leurs contributions prévues au Programme de l’UICN et, par extension, au Cadre mondial pour la biodiversité, à l’Accord de Paris et aux Objectifs de Développement Durables (ODD). Dans un premier temps, l’objectif est de disposer d’une plateforme « Contributions pour la nature » opérationnelle d’ici fin 2021.

La plateforme « Contributions pour la nature » permettra aux Membres de l’UICN de documenter à quels endroits ils entreprennent (ou envisagent d’entreprendre) des actions de conservation et de restauration. La plateforme superposera ensuite des données relatives à la biodiversité (potentiel de réduction du risque d’extinction des espèces, à partir de la Liste rouge de l’UICN des espèces menacées), et aux solutions fondées sur la nature aux changements climatiques (potentiel de séquestration et de stockage du carbone, à partir du Baromètre du Défi de Bonn). Bien que la vision à long terme de la plateforme « Contributions pour la nature » couvre l’ensemble du Programme Nature 2030 de l’UICN, la première phase de son développement se concentrera sur la documentation des contributions potentielles aux domaines du Programme relatifs aux terres et au climat.

La plateforme « Contributions pour la nature » répondra au besoin essentiel de documenter les contributions de l’UICN à la nature en tant qu’Union. Elle documentera les contributions potentielles de manière quantitative, en complément et en interaction avec d’autres plateformes permettant de documenter les engagements qualitatifs.

Avantages attendus de la plateforme

  • Les Membres de l’UICN et autres institutions pourront documenter leurs contributions potentielles à la réalisation d’objectifs mondiaux pour la nature dans un lieu donné.
  • Les résultats pourront soutenir la planification, les rapports, les communications et la mobilisation de ressources au sein des organisations et au-delà.
  • Travail en réseau et développement de partenariats.
  • Planification des actions pour combler les lacunes à l’échelle nationale ou régionale.
  • Définition d’une base pour le suivi de la mise en œuvre des contributions effectives d’ici à 2030 et au-delà.
  • Mise en œuvre de l’approche « Un seul Programme » de l’UICN afin de documenter les contributions potentielles globales à la réalisation des objectifs mondiaux.

Qui peut documenter ses contributions potentielles ?

Au cours de la première phase, les principaux utilisateurs (et bénéficiaires) seront les organisations non gouvernementales, les organisations de peuples autochtones et les gouvernements Membres de l’UICN, ainsi que les autres composantes de l’UICN. Les autres utilisateurs potentiels pourront inclure des acteurs non étatiques, tels que des villes et gouvernements infranationaux, ainsi que le secteur privé. Plus spécifiquement :

  • Les organisations non gouvernementales et de peuples autochtones indiqueront vraisemblablement les sites individuels où elles mettent en œuvre des actions de conservation ou de restauration : par exemple des aires protégées individuelles, souvent des Zones clés pour la biodiversité, des territoires coutumiers, etc.
  • Les agences gouvernementales ont souvent également une empreinte spatiale sous leur juridiction, par exemple dans le cas des agences chargées des parcs nationaux ou des forêts.
  • Les contributions potentielles des États Membres sont équivalentes à leurs territoires nationaux. Les contributions potentielles des autres catégories de Membres de l’UICN et institutions seront donc imbriquées dans celles des États.
  • Les Comités nationaux et régionaux de l’UICN peuvent jouer un rôle crucial dans la promotion de l’inclusion, du soutien par les pairs, de la sensibilisation et de la formation autour de la plateforme, à l’échelle nationale.
  • Les Commissions et le Secrétariat de l’UICN peuvent également apporter des contributions potentielles lorsque leurs actions de conservation et de restauration sont spatiales, comme, par exemple, dans le cas des mécanismes de financement tels que les agences de projet du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds vert pour le climat, ou le programme Sauvons nos Espèces.
  • D’autres acteurs non étatiques, au-delà des composantes directes de l’UICN, pourraient également contribuer, par exemple, des villes (à partir de l’Alliance urbaine de l’UICN) et le secteur privé (à partir de l’Outil intégré d’évaluation de la biodiversité).

Au-delà de la première phase, d’autres possibilités seront explorées quant à la manière dont les contributions non spatiales à la nature, par exemple par la génération et la diffusion de connaissances, pourraient également être documentées de façon systématique. La plateforme Panorama, qui documente les exemples de réussites dans un format qualitatif, est un mécanisme existant et totalement complémentaire, qui peut déjà être utilisé pour documenter de telles actions.

Comment fonctionnera la plateforme?

La plateforme « Contributions pour la nature » comprendra deux systèmes interactifs : le premier pour la saisie des données par les utilisateurs et leur validation, et le second pour la visualisation publique des données validées.

Compte tenu de l’accent nécessairement mis sur les données spatiales et des variations mondiales en termes de technologie et de capacités à gérer ces données, la plateforme « Contributions pour la nature » offrira une gamme d’options pour la saisie de données, notamment :

  • Publication de fichiers de Systèmes d’information géographique
  • Sélection d’unités prédéterminées (par exemple, aires protégées, Zones clés pour la biodiversité)
  • Dessin de polygones à l’écran
  • Saisie d’un point (latitude et longitude) et d’une valeur de superficie associée en km2

Les utilisateurs pourront également saisir la documentation non spatiale associée à leur travail, par exemple, le type d’action de conservation ou de restauration, le nombre de femmes et d’hommes employés et bénéficiant des actions, les calendriers, les besoins de financement ou de soutien technique, des descriptions narratives et des photographies.

 

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